L'intervention de la coalition arabe qui a commencé le 26 mars 2015 n'a pas encore porté de coup décisif aux rebelles chiites Houthis soutenus par l'Iran. Ceux-ci contrôlent la capitale et de larges pans du pays depuis septembre 2014, ce fait craindre à Ryad que la minorité chiite ne répande l'influence de l'Iran dans le sud.
"Ensemble contre l'agression tyrannique saoudienne", indiquait une banderole sur la place Sabine à Sanaa bondée et survolée par les avions de la coalition.
Appel à la "paix des braves"
La manifestation a été appelée par le Congrès général du peuple, parti de l'ancien président allié aux rebelles Ali Abdallah Saleh. Ce dernier a fait sa première apparition publique depuis un an, souhaitant la conclusion d'une "paix des braves".
Plus tard, les Houthis ont également organisé une manifestation dans la capitale. "Le but était d'aider et de servir le peuple yéménite. Cette aide a pris la forme de meurtres criminels et de génocide," a dénoncé leur chef.
afp/jvia
Critiques internationales envers la coalition
Le conflit au Yémen a tué plus de 6300 personnes depuis un an, pour la moitié des civils, selon les Nations unies.
Des organisations des droits de l'Homme ont vivement critiqué la coalition en raison du nombre de victimes civiles, exhortant les Etats-Unis et d'autres puissances mondiales à cesser de vendre des armes à l'Arabie saoudite.
L'ONU a annoncé cette semaine qu'un cessez-le-feu prendrait effet le 10 avril au Yémen, en préalable à une reprise des négociations de paix huit jours plus tard au Koweït.