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Bachar al-Assad dit souhaiter un gouvernement de transition "fédéré"

Le président syrien Bachar al-Assad et son épouse Asma, photographiés le 21 mars par l'agence de presse Sana. [EPA/Sana/Keystone]
Bachar al-Assad livre sa vision de la transition en Syrie / Le Journal du matin / 1 min. / le 31 mars 2016
Le président syrien Bachar al-Assad a appelé de ses voeux mercredi un gouvernement de transition rassemblant forces loyales au régime et opposition, une proposition vigoureusement rejetée par cette dernière.

Il serait "logique que des forces indépendantes, tout comme les forces de l'opposition et celles loyales au pouvoir y soient représentées", a estimé Bachar al-Assad, dans l'interview accordée à l'agence de presse publique russe.

En ce qui concerne la distribution des portefeuilles ministériels ou les candidatures des ministres, "ce ne sont pas des questions compliquées (...). On peut les régler toutes" lors des pourparlers à Genève, a affirmé le président syrien.

Nouvelle constitution

Bachar al-Assad a également précisé qu'un premier "projet de constitution peut être prêt en quelques semaines", alors que la Russie et les Etats-Unis ont annoncé espérer un brouillon de projet d'ici août.

Selon la feuille de route fixée par l'ONU, les pourparlers entre le régime syrien et l'opposition en cours à Genève depuis la mi-mars doivent aboutir à la mise en place d'un organe de transition en Syrie d'ici six mois, la rédaction d'une nouvelle constitution et la tenue d'élections législatives et présidentielle dans 18 mois.

"Pas une heure de plus"

L'opposition syrienne a rejeté mercredi tout gouvernement d'union avec le régime. Bachar al-Assad, selon elle, ne doit pas rester "une heure de plus" avec le début de la période de transition.

afp/kkub

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"Les Kurdes veulent une Syrie unie"

Bachar al-Assad a par ailleurs estimé que la "plupart des Kurdes souhaitent vivre dans une Syrie unie" et sont contre la proclamation d'une région fédérale kurde dans le nord de la Syrie

"Il ne faut pas confondre les Kurdes qui aspirent à un régime fédéral avec tous les Kurdes", a-t-il souligné.

"Du point de vue géographique, la Syrie est un pays très petit pour y instaurer une fédéralisation (...). Je ne pense pas que la Syrie y soit prête et il n'y a pas de facteurs naturels pour que ce soit possible", a encore déclaré le président syrien.

200 milliards de dommages causés par la guerre

Les dommages causés par la guerre en Syrie depuis son déclenchement en 2011 "ont dépassé les 200 milliards de dollars", a déclaré Bachar al-Assad dans une interview à l'agence de presse russe Ria Novosti diffusée mercredi.

Le président syrien a estimé que les problèmes économiques pourraient être réglés dès que la situation sera plus stable mais que réparer les infrastructures "prendra beaucoup de temps".