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Le Parlement argentin donne son feu vert à l'accord avec les fonds vautours

Les sénateurs argentins débattent du statut de la dette à Buenos Aires le 30 mars. [STURLA FERNANDO]
Les sénateurs argentins débattent du statut de la dette à Buenos Aires le 30 mars. - [STURLA FERNANDO]
Le Parlement argentin a adopté mercredi une loi autorisant le gouvernement à solder avec des fonds spéculatifs le contentieux sur la dette hérité de la crise économique de 2001.

Après la Chambre des députés, le Sénat argentin a accepté de donner son feu vert au versement de 4,6 milliards de dollars aux fonds procéduriers menés par NML Capital et Aurelius, et à une une émission de dette de 12,5 milliards de dollars.

Conclu fin février, cet accord "donne à l'Argentine la possibilité d'en finir avec ce conflit" qui empêchait jusqu'ici le pays sud-américain de lever des fonds sur les marchés internationaux de capitaux, a souligné le président argentin Mauricio Macri avant de s'envoler pour Washington.

Restructuration de la dette approuvée

Après le défaut de paiement de la troisième économie d'Amérique latine fin 2001, une restructuration de la dette avait été approuvée par 93% des créanciers.

Mais 7% des détenteurs de titres argentins avaient refusé la décote de 60 à 70% et entamé des procédures judiciaires aux Etats-Unis, car une partie de la dette avait été émise sur la place financière de New York.

afp/tmun

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Deux milliards de dollars pour NML

Pour les fonds "vautours", c'est le jackpot. Le fonds NML du milliardaire américain Paul Singer devrait par exemple empocher 2 milliards de dollars pour des titres rachetés à la fin des années 2000 pour 80 millions de dollars, soit 25 fois la mise.

Alors que 93% des créanciers ont accepté de ne toucher que 30 à 40% de la valeur des bons, après la faillite de l'Argentine en 2001, pour permettre au pays de se redresser, les fonds "vautours" ont obtenu 75%, en s'appuyant sur la décision d'un tribunal américain.

Solde de tous comptes pour l'Argentine

Après le règlement de ses dettes vis à vis du FMI, de la Banque mondiale, du Club de Paris et l'indemnisation de Repsol pour la nationalisation d'YPF, sous l'administration Kirchner, le président argentin Mauricio Macri signe un solde de tous comptes.

Au pouvoir depuis trois mois, le nouveau chef d'Etat de centre-droit a mené tambour battant des réformes pour éliminer les mesures protectionnistes introduites par les ex-présidents Nestor et Cristina Kirchner, qui ont gouverné le pays de 2003 à 2015.