"Le transfèrement est autorisé", a écrit le parquet fédéral belge, rappelant que Salah Abdeslam lui-même - un Français de Belgique qui avait été arrêté le 18 mars à Bruxelles - souhaitait être transféré en France. "Les autorités belges et françaises décideront après concertation des modalités de cette remise", est-il précisé.
L'un des avocats de Salah Abdeslam - dernier rescapé présumé des commandos des attentats du 13 novembre - Me Cédric Moisse, a déclaré à la presse que son transfert en France pourrait intervenir "très vite". Cette décision, attendue, de la chambre du conseil de la Cour d'appel de Bruxelles a été rendue à la suite d'une audience à la prison de Bruges où le djihadiste présumé est incarcéré depuis son interpellation le 18 mars à Bruxelles.
Le procureur fédéral s'est rendu sur place en vue de l'exécution du mandat d'arrêt européen émis par la France.
Changement de stratégie
Salah Abdeslam, 26 ans, a été entendu le 19 mars, puis après les attentats du 22 mars à Bruxelles, et s'est peu livré lors des auditions. Ce Français d'origine marocaine est soupçonné d'avoir été une cheville ouvrière des attentats de Paris et Saint-Denis, qui ont fait 130 morts.
Il s'était d'abord opposé à son transfert en France avant de changer de stratégie le 24 mars, demandant à regagner la France pour "s'y expliquer".
"Je ne voudrais pas qu'il se referme .(...) S'il se refermait, ça nous mettrait encore devant d'autres Zaventem et d'autres Bataclan, et c'est peut-être ça que je veux éviter", avait déclaré son conseil Me Sven Mary la semaine dernière.
"Il souhaite collaborer avec les autorités françaises", a affirmé jeudi matin Me Cédric Moisse.
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