"Il y aura des représentants pour la protection animale dans tous les abattoirs de France", des salariés à qui sera accordée une "protection" particulière pouvant aller jusqu'au "statut de lanceur d'alerte", a déclaré Stéphane Le Foll au micro d'Europe 1.
Après la diffusion mardi par une association de défense des animaux de vidéos choquantes de maltraitances infligées à des animaux dans un abattoir du Pays basque (sud-ouest), le ministre avait déjà ordonné des inspections dans l'ensemble des abattoirs de France.
"Pratiques intolérables"
Animaux visiblement mal étourdis et brutalisés, moutons saignés alors qu'ils présentent encore des signes de conscience, voire agneau écartelé encore vivant, les deux vidéos publiées par l'association L214 montrent des "pratiques intolérables", avait souligné le ministère.
L'association avait déjà révélé récemment des traitements cruels d'animaux dans deux autres abattoirs, qui avaient été fermés temporairement.
afp/cab
Système défaillant
"Il y a au niveau européen une réglementation qui prévoit des représentants pour la protection animale dans chaque abattoir", a fait observer Patrick Le Foll jeudi.
Or, cette mesure n'est pas complètement mise en oeuvre en France.
"Il y avait (un tel représentant) dans cet abattoir à Pau", a-t-il relevé. "Cela veut dire qu'il n'a pas parlé. Est-ce que c'est parce qu'il avait peur, est-ce que c'est parce qu'il avait des pressions", s'est-il interrogé.