Des foules de sympathisants du Parti des travailleurs (PT) au pouvoir ont manifesté "en défense de la démocratie" sous le slogan "Il n'y aura pas de coup d'Etat!" (lire aussi: La présidente brésilienne Dilma Rousseff dénonce un "coup d'Etat").
Symboliquement convoquées à la date du 52e anniversaire du coup d'Etat militaire de 1964 au Brésil, dans une trentaines de villes brésiliennes, ces manifestations ont rassemblé 149'000 personnes selon la police et 728'000 selon les organisateurs.
"Influencer les députés"
La gauche brésilienne espère que sa mobilisation contribuera à influencer les députés qui hésitent encore à voter pour ou contre la destitution de la dirigeante de gauche, lors d'un vote attendu mi-avril.
La menace pesant sur Dilma Rousseff s'est accrue mardi quand le grand parti centriste PMDB a claqué avec fracas la porte de sa coalition chancelante.
Le PMDB fait le jeu de son dirigeant, le vice-président Michel Temer, qui succéderait à Dilma Rousseff jusqu'en 2018 si la procédure allait à son terme.
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afp/mo
"Crime de responsabilité" pointé par l'opposition
L'opposition reproche à la président Dilma Rousseff d'avoir fait supporter par des banques publiques des dépenses supplémentaires non-inscrites au budget, en 2014 et 2015.
Elle aurait ainsi sciemment maquillé les comptes publics pour dissimuler l'ampleur des déficits et favoriser sa réélection en 2014, se rendant coupable d'un "crime de responsabilité" prévu par la Constitution.