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Le président sud-africain reconnaît une faute, mais n'abdique pas

"Je n'ai jamais cherché consciemment à violer la Constitution"
"Je n'ai jamais cherché consciemment à violer la Constitution" / L'actu en vidéo / 48 sec. / le 1 avril 2016
Mis en cause pour avoir effectué des travaux avec des fonds publics dans sa résidence privée, le président sud-africain Jacob Zuma a reconnu avoir commis une faute, tout en clamant sa bonne foi.

Jacob Zuma a affirmé, lors d'une allocution télévisée vendredi soir, qu'il rembourserait une partie des sommes engagées, comme l'a exigé jeudi la Cour constitutionnelle. Il a aussi présenté des excuses pour "le malaise et la confusion" suscités par cette affaire, mais n'a pas évoqué un seul instant sa démission, réclamée par ses opposants.

En 2014, une commission anti-corruption a établi que le président Zuma avait utilisé de l'argent public pour doter sa propriété d'une piscine, d'un centre pour visiteurs, d'un enclos pour le bétail et d'un poulailler.

"Mauvais conseils juridiques"

Le président a affirmé que ses tergiversations et ses premières réponses au rapport rédigé il y a deux ans par la médiatrice de la République, lui ordonnant un remboursement partiel, étaient dues à de "mauvais conseils juridiques" et qu'il avait toujours été "de bonne foi".

"Je veux souligner que je n'ai jamais cherché délibérément ou consciemment à violer la Constitution", a dit le président âgé de 73 ans.

afp/fme

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Remboursement de 15,3 millions de francs

La Cour constitutionnelle sud-africaine a ordonné à Jacob Zuma de rembourser une partie de la somme totale (l'équivalent de 15,3 millions de francs) dépensée pour sa résidence privée de Nkandla. La décision a été rendue à l'unanimité des onze juges, qui ont estimé que le président n'avait pas respecté la Constitution.