"La récupération de restes d'ossements" permet de "déterminer qu'au moins 17 êtres humains adultes ont été brûlés dans ce lieu", en septembre 2014, a affirmé Ricardo Damián Torres, membre du groupe d'experts en matière d'incendies.
Le nouveau rapport appuie la version du gouvernement selon laquelle les 43 étudiants ont été tués puis incinérés dans la décharge de Cocula, dans l'Etat de Guerrero, près d'Iguala où ils ont disparu.
Versions divergentes
Il diffère pourtant des conclusions d'experts légistes argentins et du rapport d'un Groupe international d'enquêteurs indépendants qui avaient conclu qu'il n'y avait "pas de preuve" d'un feu important.
"Il existe des preuves (...) observables physiquement qu'il y a eu un feu contrôlé, de grande dimension", a insisté Ricardo Damiàn Torres, mais seul "un essai à grande échelle" permettrait de confirmer si les conditions étaient réunies pour y incinérer 43 corps. Son groupe réalisera des analyses pour le vérifier "scientifiquement".
ats/jvia
Rappel des faits
Les élèves-enseignants de l'école d'Ayotzinapa avaient été attaqués par des policiers corrompus d'Iguala dans la nuit du 26 au 27 septembre 2014. Ces derniers les auraient ensuite livrés au cartel de la drogue des Guerreros Unidos, qui les auraient assassinés puis incinérés dans la décharge de Cocula, selon la version officielle.
Seuls les restes d'un étudiant ont jusqu'alors pu être identifiés grâce à son ADN par un laboratoire autrichien.
Cette disparition avait provoqué de nombreuses manifestations populaires au Mexique.