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Des experts de toute l'Italie pour identifier les victimes d'un naufrage

Des équipes de secours italiennes à Catane au lendemain du drame, le 20 avril 2015. [Reuters - Alessandro Bianchi]
Des équipes de secours italiennes à Catane au lendemain du drame, le 20 avril 2015. - [Reuters - Alessandro Bianchi]
Des experts médico-légaux issus d'universités de toute l'Italie vont aider à l'identification des corps de victimes d'un naufrage de migrants survenu en 2015, a annoncé le ministère italien de l'Intérieur.

L'accord signé par les ministères de l'Education et de l'Intérieur, suivi déjà par les promesses d'aide d'une vingtaine d'universités, devrait aider au difficile processus d'identification. La collaboration des universités de Milan, Catane, Messine et Palerme sera étendue à "tout le système universitaire italien", a indiqué le ministère de l'Intérieur.

Plus de 700 personnes s'étaient noyées en avril 2015 lorsque leur chalutier surchargé, parti d'Afrique du Nord, avait coulé après une collision en Méditerranée. Jusqu'à présent, 169 corps ont été repêchés, à environ 380 mètres de profondeur, à 150 kilomètres au nord des côtes libyennes.

>> Lire : Au moins 800 morts dans le naufrage de dimanche en Méditerranée

Épave renflouée

La marine italienne devrait récupérer l'épave et la plupart des corps toujours piégés à l'intérieur d'ici à la fin avril. Vittorio Piscitelli, responsable du bureau gouvernemental consacré aux personnes disparues, a supervisé un projet de fichier d'enregistrement de données des victimes, comme leur ADN, pour aider leurs proches à les retrouver.

ats/jvia

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Deux personnes jugées

Le Tunisien Mohammed Ali Malek, accusé d'être le capitaine du chalutier surchargé qui a coulé le 19 avril 2015, est jugé en Italie. Il est accusé d'homicides involontaires.

L'homme et son assistant présumé, le Syrien Mahmoud Bikhit, sont également poursuivis pour avoir provoqué le naufrage et pour trafics d'êtres humains.

Pas de liste des passagers

Depuis le premier naufrage massif de migrants au large de Lampedusa en 2013, l'Italie cherche des moyens pour établir une liste des noms de tous ceux qui ont péri en fuyant des zones de conflit, la pauvreté ou la persécution en Afrique, au Moyen-Orient ou en Asie du Sud.

Mais il n'existe pas de liste de passagers de ces traversées organisées par des trafiquants, les documents étant rapidement détruits par l'eau. Par ailleurs, beaucoup de personnes craignant des représailles de leur gouvernement ne déclarent pas les disparitions de leurs proches.