Ces allégations "d'atteintes et d'exploitations sexuelles (...) visent du personnel des Nations unies du contingent tanzanien de la brigade d'intervention dans le village de Mavivi" dans la province troublée du Nord-Kivu, selon un communiqué de l'ONU, qui a ouvert une enquête pour "inconduite".
La brigade d'intervention de la Monusco est chargée de combattre divers groupes armés dans la partie est de la RDC depuis plus de vingt ans.
Sanctions promises
"Dès le 23 mars, sitôt informée, la Mission a immédiatement dépêché sur le terrain une équipe d'intervention (...) afin de vérifier les faits. Les résultats préliminaires indiquent que des éléments de preuve concordants liés à des rapports sexuels monnayés et des relations sexuelles avec des mineurs seraient établis", précise le communiqué.
"Des demandes de reconnaissance de paternité ont également été formulées", ajoute la Monusco, sans en préciser le nombre. "Si les faits sont avérés, ils seront suivis de sanctions", a-t-elle encore assuré.
afp/jvia
Enquête semblable en Centrafrique
Ce soupçon d'abus sexuels intervient alors que les Nations unies ont ouvert une enquête sur de nouvelles allégations "extrêmement troublantes" de violences sexuelles, y compris de bestialité, exercées en Centrafrique par des Casques bleus et des soldats de la force française Sangaris.
Le président français François Hollande a appelé vendredi à des "sanctions exemplaires" si les accusations d'"abus sexuels innommables" étaient confirmées, estimant que "l'honneur de la France" serait alors "engagé".