Plus de 5600 arrivées ont été enregistrées depuis le 20 mars, date de l'entrée en vigueur de l'accord contesté sur ces renvois, que l'Union européenne a conclu avec Ankara.
Les premiers retours sont censés avoir lieu lundi, mais on ignore encore leur nombre et les modalités précises. "Les préparatifs suivent leur cours", a assuré George Kyritsis, porte-parole du gouvernement grec pour les questions migratoires.
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L'accord conclu avec la Turquie prévoit le renvoi de tous les migrants arrivés après le 19 mars une fois leur demande d'asile traitée.
Deux bateaux pourraient être affrétés
Deux bateaux turcs affrétés par Frontex, l'agence européenne chargée de la sécurité des frontières, doivent appareiller lundi de Lesbos pour Dikili, sur la côte turque, où 250 personnes seront reconduites quotidiennement jusqu'à mercredi, annonce l'agence de presse Athens News, sans citer de sources.
Les autorités grecques n'ont pas confirmé l'information. Selon un agent interrogé à Lesbos, la police attend encore les instructions d'Athènes. L'UE avait prévu d'envoyer plusieurs centaines de policiers et de fonctionnaires des services de l'immigration ce week-end pour prêter main forte aux effectifs locaux.
Un amendement à la législation grecque sur le droit d'asile, dont l'adoption était nécessaire pour entamer les reconductions, a été approuvé vendredi au Parlement. Le texte ne désigne toutefois pas la Turquie comme un "pays tiers sûr", formule qui légaliserait des retours massifs.
Préparatifs en Turquie
Du côté turc, les premiers signes de préparatifs ont été filmés samedi par CNN Turk, qui a montré la construction d'un centre d'accueil à Cesme. Dans le port de Dikili, des tentes à deux places et des toilettes ont été installées sur le quai.
Mustafa Tosun, maire de la ville et membre de l'opposition, a réclamé davantage d'aide de la part du gouvernement. Selon lui, la Direction générale de la gestion des migrations, responsable de la procédure, n'a envoyé que deux représentants.
reuters/jgal
Le renvoi vers la Turquie contesté par des ONG
Le Haut Commissariat de l'ONU aux réfugiés et de nombreuses organisations non gouvernementales, qui contestent l'accord, jugent les mesures de sécurité insuffisantes.
Pour Amnesty international, il s'agit d'une "atteinte historique aux droits de l'homme" et à la convention internationale sur le statut des réfugiés.