Plus de 214'000 entités offshore créées dans 21 paradis fiscaux différents et pour des clients issus de plus de 200 pays et territoires sont mises en lumière.
Coordonné par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ), les "Panama Papers" révèlent qu’outre des milliers d’anonymes, de nombreux chefs d’Etat, des milliardaires, des grands noms du sport ou des célébrités ont recouru à des montages offshore pour dissimuler leurs actifs.
Proches de Poutine et Messi visés
Parmi eux figurent des proches du président russe Vladimir Poutine, qui auraient détournés plus de 2 milliards de dollars, mais aussi de nombreux autres noms de chefs d’Etat ou de personnalités politiques, comme le Premier ministre islandais. On y retrouve aussi le footballeur argentin du FC Barcelone Lionel Messi et l’ex-président de l’UEFA, Michel Platini.
Le Monde qualifie de "fuite de données la plus massive de l’histoire du journalisme" ces 11, 5 millions de fichiers qui proviennent des archives du cabinet panaméen Mossack Fonseca, entre 1977 et 2015.
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Une cartographie des avoirs cachés
Ces documents qui courent jusqu'en 2015 révèlent les avoirs cachés, dans des paradis fiscaux opaques, de leaders politiques mondiaux, de réseaux criminels, de stars du football ou de milliardaires.
Un périple planétaire qui embrasse les continents et les océans, du Luxembourg au Panama, de la Suisse aux îles Vierges britanniques, des îles Samoa aux Seychelles, de Monaco aux Bahamas, écrit Le Monde.
Les « Panama Papers » offrent une cartographie, presque en temps réel, d’un pan entier de la finance mondiale, jusqu’alors à l’abri des regards.
2,6 téra octets de données
Au total, ce sont plus de 2,6 téra octets de données secrètes qui ont été découvertes, étudiées et analysées par 107 médias partenaires, pendant près d’un an, mobilisant 370 journalistes dans le monde entier : en France, en Inde, en Allemagne, en Russie, aux Etats-Unis, au Brésil, au Japon ou en Suisse, où le travail a été coordonné par la cellule enquête du Matin Dimanche et de la SonntagsZeitung.
Au cœur de cette nouvelle enquête, il y a une firme, Mossack Fonseca, un des champions mondiaux de la domiciliation de sociétés écrans dans les juridictions offshores. Ces entités sont conçues pour dissimuler l’identité de leurs propriétaires réels, et verrouillées de l’intérieur.