"Pour les mettre hors d'état de nuire, nous devons prendre toutes les mesures y compris de déchoir de leur nationalité les sympathisants de l'organisation terroriste (le PKK)", a déclaré le président Erdogan lors d'un discours devant des avocats à Ankara.
"Ces gens ne méritent pas d'être nos concitoyens (...) nous ne sommes pas obligés de porter sur notre dos quiconque est engagé dans une trahison à l'égard de son Etat et son peuple", a-t-il martelé.
Une "histoire terminée"
Ces derniers mois, Recep Tayyip Erdogan a multiplié les arrestations et les poursuites judiciaires contre les partisans de la cause kurde, avocats, intellectuels, journalistes ou élus, considérés comme des "complices" des "terroristes".
Ces mesures ont suscité de nombreuses critiques parmi les détracteurs du chef de l'Etat, accusé de dérive autoritaire.
Le président turc a répété mardi sa volonté d'éradiquer le PKK et écarté toute possibilité de reprendre le dialogue avec eux. "Cette histoire est terminée".
afp/fme
40'000 morts
Après plus de deux ans de cessez-le-feu, le conflit kurde a repris l'été dernier et sonné le glas des pourparlers de paix engagés à l'automne 2012 par le gouvernement avec le PKK pour mettre un terme à une rébellion qui a fait 40'000 morts depuis 1984.
Un groupe radical et dissident du PKK a perpétré en février et mars deux attentats à la voiture piégée qui ont fait plus d'une soixantaine de victimes à Ankara.