Ces statistiques ne comptent pas les exécutions en Chine, où l’omerta demeure sur la peine de mort. L’Arabie saoudite, le Pakistan et l'Iran sont responsables à eux seuls de 89% des exécutions. L’Iran a même mis à mort près de 1000 personnes, souvent pour des questions de stupéfiants.
"La législation a été durcie depuis 2014, les possibilités de recours ont été supprimées", souligne Alain Bovard, juriste à la section suisse d’Amnesty international. "Il y a une ouverture diplomatique qui se fait vers l'Iran et, malheureusement, elle a un peu tendance à cacher le fond du problème qui est que la garantie des libertés individuelles et les droits de l'Homme sont peu respectés dans cet Etat."
Tendance à l'abolitionnisme
Les exécutions ont ainsi atteint en 2015 leur plus haut niveau depuis 1989, s'alarme l'organisation. "C'est une augmentation forte par rapport à 2014, mais il y a 20 ans, il n'y avait que 39 pays abolitionnistes" relève Alain Bovard. "Alors qu'il y en a maintenant plus d'une centaine. On voit qu'il y a une tendance à l'abolitionnisme dans le long terme qui se poursuit."
Amnesty International note en effet que pour la première fois, plus de la moitié des pays dans le monde - 140 exactement - n’a plus recours à la peine de mort. "Ce ne sont pas des poids lourds qui ont aboli la peine de mort l'année dernière, mais tout de même, c'est important d'avoir ces signaux."
Céline Tzaud/agences/lgr