Lázaro Báez est accusé de détournements de fonds vers des comptes en Suisse pendant les douze années de présidence du couple Nestor et Cristina Kirchner, dont il est un ami et grâce auxquels il aurait bénéficié de nombreux marchés publics ou de privilèges de la part de l'Etat.
Le Ministère public de la Confédération (MPC) avait classé fin 2014 une enquête ouverte en Suisse car la justice argentine n'avait pas réussi à présenter les preuves d'un délit de blanchiment. Le séquestre de l'argent déposé dans les banques genevoises Lombard Odier et Safra-Sarasin - plus de 15 millions de francs - avait alors été levé.
Dans son ordonnance de classement, le MPC avait assuré que Lázaro Báez avait bénéficié d'un non-lieu, une version des faits contestée dans un article du journal Perfil.
Selon des médias argentins, l'entrepreneur gérait l'argent de la famille Kirchner, mais le juge a rejeté ces soupçons, faute d'éléments probants.
"L'ex-présidente (Cristina Kirchner, ndlr) n'est pas impliquée dans ce procès. Nous enquêtons sur un blanchiment d'argent d'origine criminelle", avait déclaré le juge Casanello le 21 mars.
Les images d'une chaîne de télévision, montrant un fils de Lázaro Báez comptant des sommes d'argent avec d'autres personnes autour d'une table dans une société financière basée dans un quartier chic de Buenos Aires, ont précipité l'arrestation de l'homme d'affaires, a encore expliqué le juge.
Marc Renfer avec afp
Aussi concerné par les "Panama Papers"
Lázaro Báez et le milliardaire Cristobal Lopez, aussi proche de l'ex-couple présidentiel argentin, étaient clients du cabinet panaméen Mossack Fonseca, soupçonné d'avoir dissimulé des informations à la justice américaine enquêtant sur des mouvements de fonds suspects.