La première veut garder le système de demande d'asile dans le pays de première entrée, mais prévoit une porte de secours en cas de flux migratoire massif comme celui que connaît actuellement l'Europe: un mécanisme de "relocalisation" et de répartition structurel. Un "Dublin-plus", selon l'expression de Frans Timmermans, vice-président de la Commission européenne.
Principal avantage de cette option selon une source diplomatique européenne: elle continue de responsabiliser le pays d'entrée. Celui-ci sera plus enclin à bien surveiller ses frontières, et par extension, la frontière extérieure de l'UE.
Clé de répartition en fonction de la taille
La deuxième solution consiste à créer un système permanent de distribution des demandes d'asile, via une clé de répartition qui prendrait en compte la taille, le PIB et la "capacité d'absorption" de chacun des Etats membres. "La responsabilité ne serait plus liée au premier point d'entrée", explique la Commission dans un document publié mercredi.
Le mécanisme de relocalisation d'urgence avait été instauré non sans douleur ni critique. Alors que les 28 se sont entendus pour répartir entre eux quelque 160'000 réfugiés arrivés en Grèce et en Italie, 1111 personnes seulement ont été prises en charge pour l'instant.
Failles du système Dublin
L'afflux soudain et massif de migrants a révélé les failles d'un système qui ont mis une pression démesurée sur les pays de "première entrée" et sur les pays plébiscités par les réfugiés, comme l'Allemagne, l'Autriche ou la Suède.
D'autres pays, comme l'Espagne, se sont montrés moins accueillants. Le chef du gouvernement Mariano Rajoy a été malmené par une majorité de partis à la chambre des députés, qui ont jugé honteux que l'Espagne n'ait accueilli que 18 réfugiés depuis le début de la crise.
afp/fme
La Grèce prévoit une pause de 15 jours dans les renvois en Turquie
La multiplication des demandes d'asile par les migrants exposés aux renvois en Turquie devrait entraîner une "pause" de 15 jours dans ces renvois, inaugurés en fanfare lundi, a indiqué mercredi le ministre grec aux Affaires Européennes, Nikos Xydakis.
Le gouvernement grec n'a toutefois pas exclu qu'auparavant puissent être organisés ces prochains jours quelques nouveaux retours de migrants, soumis à l'accord UE-Turquie mais qui n'ont pas demandé l'asile.
"En quinze jours, les autorités peuvent traiter 400 à 500 demandes", a relevé Nikos Xydakis.