Selon ANP, le non l'emporte avec 61,1%. Le taux de participation s'élève finalement à 32,2%. Des estimations initiales le plaçaient sous la barre des 30%, ce qui l'aurait invalidé.
Les résultats définitifs seront publiés mardi par la commission électorale, mais si le référendum est bel et bien validé, "l'accord ne peut être ratifié tel qu'il est actuellement", a affirmé le Premier ministre libéral Mark Rutte.
Les partis politiques, dont ceux qui avaient mené campagne en faveur du oui, ont secondé cette déclaration et rejeté une ratification de l'accord, qui vise à renforcer le dialogue politique ainsi que les échanges économiques et commerciaux entre l'UE et l'Ukraine. Le texte doit être représenté au Parlement et au Sénat.
Un vote non contraignant
Les Pays-Bas sont le dernier pays de l'UE à ne pas avoir ratifié l'accord, qui a cependant reçu le feu vert du Parlement. Le vote n'est pas contraignant, mais une victoire du non peut "ouvrir la voie à une crise européenne", avait prévenu le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker.
Les Européens et Moscou suivent attentivement ce scrutin, tout comme l'Ukraine où la volte-face en 2013 de l'ancien président Viktor Ianoukovitch, qui avait renoncé au dernier moment, sous la pression de Moscou, à signer cet accord, avait provoqué le soulèvement proeuropéen de la place Maïdan.
Le président ukrainien Petro Porochenko a toutefois affirmé jeudi que le "non" des électeurs néerlandais ne serait pas un "obstacle" à l'intégration européenne de son pays.
agences/hend
Réactions, entre tristesse et embarras
Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker s'est dit "triste" après le non des Néerlandais lors du référendum sur un accord d'association entre l'Ukraine et l'Union européenne. C'est ce qu'a rapporté jeudi un porte-parole de l'institution.
Le Premier ministre britannique David Cameron a espéré de son côté que le non des Néerlandais "n'affectera pas" le résultat du référendum sur un maintien ou non de son pays dans l'UE prévu le 23 juin.