"Je lance un appel aux pays de l'OCDE pour qu'ils reviennent à la table de négociation, que nous cherchions un accord, et qu'on n'utilise pas le contexte actuel pour écorner l'image du Panama, parce que cela, nous n'allons pas l'accepter", a déclaré mercredi soir Juan Carlos Varela.
Le président panaméen a par ailleurs annoncé la création d'une commission indépendante pour examiner les pratiques financières du pays et proposer "l'adoption des mesures (...) afin de renforcer la transparence des systèmes financier et juridique".
Depuis dimanche soir et les premières révélations sur les "Panama Papers", le Panama est cloué au pilori à cause de sa législation accommodante pour les montages fiscaux offshore et son attitude à contre-courant de la tendance mondiale vers la transparence fiscale.
Eviter la "liste noire"
Le Panama est notamment critiqué pour avoir refusé d'appliquer un nouveau standard quasi-mondial: l'échange automatique d'informations fiscales entre pays, mis récemment en place sous l'impulsion de l'OCDE, l'institution qui pilote ce dossier.
Sollicitée par l'AFP, l'OCDE ne commentait pas dans l'immédiat les déclarations du président panaméen, qui souhaite sans doute éviter de voir son pays figurer sur une éventuelle "liste noire", comme le demande notamment la France.
Plusieurs pays ont ouvert des enquêtes sur des soupçons de fraude après les révélations sur la création au Panama par des milliers de personnes, y compris des dirigeants politiques et des chefs d'entreprise, de sociétés-écrans destinées à faciliter l'évasion fiscale ou le blanchiment d'argent.
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agences/hend