Les manifestations ont dégénéré à Nantes et Rennes, des foyers de la revendication, ainsi qu'en fin de cortège parisien. Dans ces trois villes, des affrontements ont eu lieu entre des jeunes, certains cagoulés et armés de projectiles, et les forces de l'ordre qui ont fait usage de gaz lacrymogène.
A Rennes, au moins quatre personnes, dont trois policiers, ont dû être conduites à l'hôpital. De nombreuses personnes ont été incommodées par les gaz.
26 interpellations
A Nantes, des centaines de jeunes ont érigé des barricades, des vitrines ont été détruites et des journalistes violemment pris à partie.
A Paris, trois policiers ont été légèrement blessés, dont un par un tir de pétard, selon la préfecture de police. Au total, 26 personnes ont été interpellées, selon le ministère de l'Intérieur.
agences/ptur
Les cortèges semblent moins fournis que le 31 mars
Un mois jour pour jour après une première manifestation, environ 120'000 personnes ont défilé dans toute la France, selon le ministère de l'Intérieur. Ils étaient 224'000 le 9 mars et 390'000 le 31 mars lors de manifestations similaires, selon cette source.
Les organisateurs, qui ont eux recensé 110'000 manifestants rien qu'à Paris, ont attribué ce reflux aux vacances scolaires qui concernent deux tiers du territoire.
L'intersyndicale a toutefois déjà prévu une nouvelle mobilisation le 28 avril. D'ici là, en soirée, ce sont les rassemblements citoyens "Nuit Debout", prévus dans près de 60 villes françaises, qui prendront le relais.
Depuis le 31 mars, le mouvement s'est réuni tous les soirs sur la place de la République à Paris et a essaimé en province, et même à Bruxelles.
Modifications du projet de loi
La commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale a amendé le projet pour tenter d'amadouer l'opposition à la fois des syndicats et des petites et moyennes entreprises (PME).
La commission, qui a achevé jeudi l'examen du projet de loi avant son arrivée en séance plénière le 3 mai, l'a modifié afin d'aider les PME sur la question des licenciements et en votant des amendements en faveur des salariés, par exemple pour protéger du licenciement les mères à leur retour d'un congé maternité.