Les salariés allemands de la sidérurgie sont descendus dans la rue, accompagnés de plusieurs responsables syndicaux et politiques, pour transmettre leurs inquiétudes. Pas moins de 16'000 personnes ont notamment manifesté devant une usine de Thyssenkrupp, selon le syndicat IG Metall.
En ligne de mire: les salaires, les éventuelles fusions, les importations à bas prix en provenance de la Chine et le renchérissement des certificats de CO2.
Les points de friction
Les salaires: le syndicat a rejeté une offre de hausse de 1,2% proposée par le patronat de Rhénanie du Nord-Westphalie, alors que la croissance allemande a atteint 1,7% en 2015.
Le risque de délocalisation: face au risque de fusion de Thyssenkurpp avec éventuellement l'indien Tata Steel, le syndicat réclame des assurances.
La concurrence de la Chine: les projets européens en matière de protection de l'environnement pourraient faire grimper les coûts de production et favoriser l'acier chinois, tout comme l'évolution des accords commerciaux.
Nous n'avons rien contre le fait que la Chine se mette à l'économie de marché, à condition qu'elle se comporte comme une économie de marché
agences/bri
Des millions d'emplois en jeu
L'industrie sidérurgique emploie 86'000 personnes en Allemagne. Mais ce ne sont pas seulement les postes dans l'acier qui sont en péril mais "aussi 3,5 millions emplois qui dépendent d'une industrie sidérurgique performante", selon le ministre de l'Economie
Le chiffre d'affaires de la sidérugie allemande montait à 40 milliards d'euros en 2014.Thyssenkrupp y est le premier producteur, suivi d'ArcelorMittal et de Salzgitter.