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La destitution de Dilma Rousseff recommandée par une commission

Une commission a recommandé la destitution de la présidente du Brésil Dilma Rousseff
Une commission a recommandé la destitution de la présidente du Brésil Dilma Rousseff / 12h45 / 1 min. / le 12 avril 2016
Une commission parlementaire a recommandé lundi la destitution de Dilma Rousseff, infligeant à la présidente brésilienne un revers attendu mais inquiétant à quelques jours du vote crucial des députés.

Au terme d'une séance houleuse de 11 heures ponctuée d'invectives et d'insultes, la commission spéciale sur l'impeachment de l'impopulaire dirigeante de gauche a approuvé (38 députés ont voté pour et 27 contre) un rapport non contraignant préconisant aux députés de voter la poursuite du processus de destitution.

C'est maintenant à la chambre basse réunie en plénière de se prononcer. Un vote de deux tiers des députés (342 sur 513) sera requis pour que la procédure se poursuive, faute de quoi elle serait définitivement enterrée.

Maquillage des comptes publics

Si la procédure franchit ce cap, le Sénat devra approuver ou non à la majorité simple la mise en accusation de la présidente, qui serait alors écartée du pouvoir pendant un délai maximum de 180 jours, en attendant un vote définitif nécessitant les deux tiers des suffrages des sénateurs.

Dilma Rousseff, 68 ans, est accusée par l'opposition de maquillage des comptes publics en 2014, année de sa réélection, et en 2015, pour minimiser l'ampleur des déficits publics.

>> Les explications d'Yves Magat, au 12h45 :

Crise politique Brésil: les explications d’Yves Magat
Crise politique Brésil: les explications d’Yves Magat / 12h45 / 1 min. / le 12 avril 2016

agences/fb

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Le gag du vice-président

En cas de destitution, c'est le vice-président Michel Temer, 75 ans, qui assurerait la présidence par intérim jusqu'à la fin de son mandat en 2018.

Un gag incroyable impliquant Michel Teme a fortement envenimé les débats déjà explosifs des députés: le vice-président a reconnu avoir fait fuiter par mégarde dans l'après-midi un discours qu'il avait enregistré sur son portable et dans lequel il tenait un discours rassembleur au cas où il succèderait à Dilma Rousseff.

"Je confesse qu'après, quand j'ai voulu envoyer l'enregistrement à un ami, c'est parti à un groupe et le message s'est diffusé", a reconnu piteusement cet homme d'appareil discret de 75 ans, qui a poussé récemment sa formation, le grand parti centriste PMDB, à claquer la porte de la coalition de la présidente Rousseff.