"Ils ont voulu nous enterrer, mais ils ont oublié que nous étions des graines et que nous allons repousser!", a lancé à la foule Fanny, de la commission écologie lors d'une Assemblée générale. Des centaines de personnes avaient convergé en fin d'après-midi sur la place de la République, où étaient aussi présents de nombreux policiers.
Depuis onze jours, cette esplanade est devenue l'épicentre d'un mouvement citoyen inédit. Lancé le 31 mars contre le projet de loi de réforme du code du travail, "Nuit debout" a essaimé dans plus d'une cinquantaine de villes.
Une évacuation sans heurts
Les manifestants se sont retrouvés chaque soir, souvent par milliers. Leur autorisation de se réunir a expiré dimanche soir.
L'évacuation de lundi, qui s'est déroulée sans heurts, a vidé la place de ses stands, tentes et matelas. La préfecture de police de Paris a expliqué qu'"une nouvelle déclaration de manifestation a été déposée, signifiant que le mouvement pourra reprendre lundi soir"
>> Lire : La police évacue les manifestants de "Nuit debout" à Paris
ats/mo
La mairie craint des débordements
La présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse (Les Républicains) avait jugé dimanche "souhaitable qu'on évacue la place de la République ou alors, si on ne l'évacue pas, que les manifestants eux-mêmes la sécurisent et empêchent la casse, l'agression des policiers, les dérapages".
Les maires de Paris et des IIIe, Xe et XIe arrondissements ont promis de rester "intransigeants face aux débordements et aux violences": "S'il est légitime de rêver d'un autre monde, il ne l'est pas de dégrader celui-ci."