Le FMI table sur une croissance de 1,5% en 2016 pour les 19 pays de la zone euro, contre une prévision de 1,7% en janvier, et sur une progression de 1,6% en 2017, contre 1,7% précédemment.
A l'incertitude qui pèse sur les investisseurs depuis l'annonce d'un référendum sur le maintien du Royaume-Uni au sein de l'UE, s'ajoute "la tragédie des entrées de réfugiés à grande échelle", qui nourrit des tendances isolationnistes, souligne Maurice Obstfeld, conseiller économique en chef du FMI.
Continuité pour la "modeste reprise"
"La crainte du terrorisme joue un rôle aussi. Il pourrait en résulter un retour à des politiques plus nationalistes, y compris protectionnistes", prévient Maurice Obstfeld.
Dans ses perspectives annuelles de l'évolution mondiale, le FMI estime que la "modeste reprise" en Europe devrait se poursuivre, mais souffrir tout de même des niveaux d'endettement élevés et de la faible croissance de la productivité qui surpassent les effets positifs d'un pétrole bon marché et de taux d'emprunt au plus bas.
ats/mre
Cocktail de menaces
Six ans après la crise financière, le FMI semble particulièrement préoccupé par le cocktail qui grippe l'économie mondiale: chute des cours des matières premières, difficile transition chinoise, coup de mou des marchés émergents et morosité dans les pays riches.
Une nouvelle récession planétaire n'est pas encore au programme mais pourrait s'approcher dangereusement si l'activité continuait de se détériorer.