Au moins 2154 migrants ont été secourus au cours de 17 opérations de sauvetage dans la seule journée de mardi. Ils s'ajoutent aux 1850 recueillis la veille, ont annoncé les gardes-côtes italiens dans un communiqué.
Des navires des gardes-côtes et de la marine militaire italienne, un navire norvégien déployé dans le cadre du dispositif Frontex, l'agence européenne aux frontières de l'Union européenne, et un cargo grec ont participé mardi aux opérations coordonnées par le centre opérationnel des gardes-côtes italiens basés à Rome.
Passagers sauvés
Les embarcations secourues étaient seize canots pneumatiques et une barque. Tous leurs passagers ont pu être sauvés. Lundi, 1850 migrants avaient été recueillis au cours de huit opérations distinctes, selon les gardes-côtes italiens.
Ces traversées semblent confirmer les craintes de reprise d'arrivées massives vers les côtes italiennes. Un porte-parole de la marine libyenne a annoncé que six canots transportant 649 migrants avaient été interceptés mardi par les gardes-côtes libyens au large de Sabrata, entre la capitale Tripoli et la frontière tunisienne.
La veille, 115 migrants clandestins avaient déjà été secourus au large de Tripoli alors que leur bateau était tombé en panne. Selon les derniers chiffres de l'ONU, 19'900 personnes sont arrivées en Italie par la mer depuis le début de l'année, et 153'000 en Grèce. Plus de sept cents personnes sont mortes ou portées disparues dans cette période en Méditerranée.
afp/mre
400 réfugiés transférés depuis Idomeni
Au moins 400 réfugiés ont quitté le camp improvisé d'Idomeni à la frontière gréco-macédonienne à bord de neuf autocars. Ils devaient être transférés dans les centres d'accueil avoisinants du nord de la Grèce, après les incidents violents du week-end.
Liene Veide, responsable du Haut-commissariat des réfugiés (HCR) à Idomeni a confirmé que de plus en plus de réfugiés "souhaitaient quitter Idomeni". "Les réfugiés ne se sentent ni à l'aise ni en sécurité après ces récents incidents. C'est pourquoi il faut ouvrir le plus tôt possible de nouveaux camps", a-t-elle souligné.
Dimanche, environ 260 réfugiés ont été blessés par des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc tirés par des policiers macédoniens quand un groupe de migrants a tenté de forcer la frontière. Plus de 11'000 personnes vivent dans le camps d'Idomeni, dans des conditions misérables.