"En ce moment sont menées une perquisition, une inspection visuelle et une fouille au siège de la société Mossack" dans la capitale panaméenne, a indiqué mardi le ministère public du Panama.
Pendant plusieurs heures, l'immeuble principal du cabinet Mossack Fonseca a été cerné par la police, alors que des dizaines de journalistes faisaient le pied de grue devant le bâtiment. La perquisition s'est déroulée "sans incident, ni obstruction", a indiqué le procureur sans fournir aucune précision.
Cette fouille est intervenue au lendemain d'une perquisition de la filiale péruvienne du cabinet par les autorités fiscales du Pérou pour y saisir des documents. A San Salvador, la police a saisi du matériel informatique la semaine dernière.
>> Lire : Perquisition au Salvador du cabinet Mossack Fonseca, qui voulait déménager
Nouvelles menaces contre la France
Peu de temps avant la perquisition, le président du Panama Juan Carlos Varela a demandé au gouvernement français de "reconsidérer" sa décision de l'inclure à nouveau sur la liste des paradis fiscaux. Faute de quoi, le pays d'Amérique centrale exercera des mesures de représailles "diplomatiques".
Le 8 avril, la France a annoncé qu'elle replacerait en 2017 le petit pays latino-américain sur la liste des paradis fiscaux et demanderait à l'OCDE d'en faire autant. Elle l'avait retiré en 2012.
Plainte déposée
La police panaméenne spécialisée dans les délits de propriété intellectuelle et de sécurité informatique s'était par ailleurs rendue lundi dans les locaux de Mossack Fonseca. La société avait porté plainte pour piratage et vols de documents.
>> Lire sur ce sujet : Inspection au siège panaméen de Mossack Fonseca après leur plainte
ats/afp/fme
Réunion à Paris des directeurs d'administrations fiscales de 46 pays
L'OCDE a convoqué mercredi à Paris une réunion du réseau JITSIC (Joint International Tax Shelter Information and Collaboration). Ce sera "une première occasion d'agir face à la somme de documents fournis par les 'Panama Papers'", a indiqué l'organisation.
Avant cette réunion, l'Australie a plaidé mercredi pour une mise en commun mondiale des informations sur l'évasion fiscale pour répondre au scandale des "Panama Papers".
"De nombreux pays ont des informations. Il s'agit donc de voir qui a quoi, et comment nous pouvons les mettre en commun pour commencer à travailler ensemble", a déclaré à l'Australian Financial Review le chef des services fiscaux australiens Chris Jordan, dont le pays préside le JITSIC.