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Le PSD brésilien, allié de Dilma Rousseff, votera aussi pour la destitution

La présidente brésilienne Dilma Rousseff. [Adriano Machado]
La présidente brésilienne Dilma Rousseff. - [Adriano Machado]
Rogerio Rosso, président du groupe PSD à la Chambre des députés brésilienne, a déclaré jeudi aux journalistes que la grande majorité des 38 députés du parti étaient favorables à la destitution.

Le Parti social démocratique brésilien (PSD), le plus important parti centriste restant au sein du gouvernement de coalition de Dilma Rousseff, a donné pour instruction à ses députés au Congrès de voter pour la destitution de la présidente lors du vote prévu dimanche, a annoncé mercredi un responsable du PSD.

Il est reproché à la présidente de gauche d'avoir maquillé les comptes publics pendant la dernière campagne présidentielle pour favoriser sa réélection en 2014.

Le PSD dispose d'un ministre au sein du gouvernement, le ministre des Villes Gilberto Kassab. C'est à lui de décider s'il démissionne ou s'il conserve son poste, a déclaré Rogerio Rosso.

"Mentalité du troupeau"

Mardi, le Parti progressiste du Brésil (PP, centre droit), qui compte 49 membres au Parlement, avait aussi annoncé qu'il quittait le gouvernement. Idem pour les 22 députés du PRB.

"De tous les partis, on s'enfuit, sauf de son parti, le Parti des travailleurs et du Parti communiste du Brésil. C'est la mentalité du troupeau", a déclaré un dirigeant du Parti du mouvement démocratique brésilien (PMDB), le parti du vice-président Michel Temer, qui a quitté le gouvernement fin mars.

Pour être adoptée, la destitution doit être votée par 342 députés, soit les deux tiers des voix des 513 députés de la chambre basse. Selon un sondage d'un quotidien brésilien, 324 députés sont favorables à la destitution, 124 y sont opposés et 65 sont indécis ou n'ont pas répondu.

>> Une destitution inéluctable? Le point dans le 19h30 :

Crise politique Brésil: les précisions d’Yves Magat
Crise politique Brésil: les précisions d’Yves Magat / 19h30 / 1 min. / le 12 avril 2016

reuters/fb

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Un nouveau pacte

De son côté, Dilma Rousseff s'est engagée à former un gouvernement d'union nationale si elle survit à la destitution.

"Ma première décision après le vote à la chambre basse sera de proposer un nouveau pacte entre toutes les forces politiques, sans gagnant ou perdant", a déclaré Dilma Rousseff à la presse.