Modifié

Une "preuve de vie" des lycéennes enlevées il y a 2 ans au Nigeria

Nigeria: Boko Haram adresse aux médias une preuve de vie des lycéennes de Chibok
Nigeria: Boko Haram adresse aux médias une preuve de vie des lycéennes de Chibok / 19h30 / 1 min. / le 14 avril 2016
Le groupe islamique Boko Haram a envoyé mercredi au gouvernement nigérian une vidéo montrant une quinzaine de jeunes filles identifiées comme faisant partie des 219 lycéennes enlevées il y a deux ans à Chibok.

Selon CNN, la vidéo montre les jeunes filles recouvertes d'un hijab noir, qui donnent leur nom et assurent avoir été enlevées à Chibok. Les 15 adolescentes ont été identifiées.

Il s'agit de la première vidéo permettant d'établir que certaines des jeunes filles enlevées sont toujours en vie, depuis celle diffusée par Boko Haram en mai 2014.

Une demande du gouvernement

Selon les informations de l'afp, des membres de Boko Haram auraient pris contact mi-janvier avec le gouvernement, réclamant des discussions sur un possible échange de prisonniers. Le gouvernement ayant demandé une "preuve de vie", il aurait d'abord reçu cinq photos de certaines des otages, puis cette vidéo.

Le directeur d'Amnesty International Nigeria a déclaré que "le gouvernement doit faire tout son possible au niveau législatif pour mettre fin aux souffrances des parents de ces jeunes filles et de tous les otages, en garantissant une protection à la population du nord-est et l'accès à l'éducation pour tous les enfants de la région".

afp/boi

Publié Modifié

Deux ans ce jeudi

Dans la nuit de jeudi à vendredi, il y aura deux ans que les lycéennes ont été enlevées à Chibok, dans le nord du Nigeria. Au total, 276 jeunes filles avaient été prises en otage et 57 avaient réussi à s'enfuir peu après l'enlèvement.

L'événement doit être commémoré par des prières dans le lycée avec les familles des lycéennes.

Des manifestations sont aussi prévues à travers tout le pays pendant une semaine par le mouvement #BringBackOurGirls, pour réclamer la libération des jeunes filles.

A Lagos, la capitale économique du pays, des veillées de prière se sont tenues mercredi soir sur un carrefour très passant, où les photos et les noms des otages sont affichés depuis deux ans.

Des esclaves sexuelles

Les lycéennes de Chibok sont les victimes les plus célèbres de l'insurrection de Boko Haram, qui utilise souvent le kidnapping comme une arme, dans une guerre qui a déjà fait quelque 20'000 morts depuis 2009.

Selon les ONG qui militent pour les droits de l'Homme, plusieurs milliers de femmes et de jeunes filles ont été enlevées depuis le début du conflit.

Boko Haram en fait des esclaves sexuelles ou des bombes humaines, tandis que les garçons et les hommes sont enrôlés de force pour combattre par les rebelles qui veulent instaurer un Etat islamique dans le nord-est du Nigeria.