Les revenus du groupe Etat islamique ont chuté d'environ 30% depuis l'an dernier, a indiqué lundi Ludovico Carlino, analyste chez IHS Jane's, un institut spécialisé qui publie régulièrement des rapports sur l'EI.
Selon ce rapport, qui se fonde sur des informations tirées des médias sociaux et de sources présentes en Syrie et en Irak, la production pétrolière dans les zones sous contrôle djihadiste a diminué de 33'000 à 21'000 barils par jour.
Ces pertes sont largement liées aux frappes aériennes opérées par la coalition menée par les Etats-Unis et la Russie.
Impôts, confiscation, pétrole et drogue
Environ la moitié des recettes de l'EI provient des impositions et de la confiscation des commerces et des biens, indique le rapport. Le pétrole représente 43% de ce total, le reste provenant du trafic de drogue, de la vente d'électricité et de dons, selon le rapport.
Selon IHS, l'EI a perdu environ 22% de son territoire au cours des 15 derniers mois et n'impose plus sa loi qu'à 6 millions de personnes, contre 9 auparavant. Sa base fiscale a donc diminué.
Impôts sur les paraboles et la connaissance du coran
Ces pertes ont ainsi obligé l'organisation djihadiste à introduire de nouveaux impôts dans les territoires sous son contrôle, dont une taxe sur la réparation des antennes paraboliques.
"Ces impôts incluent des péages pour les chauffeurs de camion, des frais pour installer ou réparer des antennes paraboliques et des "droits de sortie" pour quiconque tente de quitter une ville", affirme Ludovic Carlino.
Selon IHS, le groupe radical a aussi introduit des amendes pour ceux qui ne répondent pas correctement à des questions sur le coran, ainsi que la possibilité de payer en liquide pour éviter des châtiments corporels.
afp/boi