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Le fondateur de Pegida devant la justice allemande pour incitation à la haine

Lutz Bachmann, fondateur du mouvement allemand Pegida. [EPA/Keystone - Arno Burgi]
Procès du fondateur du mouvement allemand Pegida pour incitation à la haine / Le Journal du matin / 1 min. / le 19 avril 2016
Le procès du fondateur du mouvement allemand Pegida s'est ouvert mardi dans son fief de Dresde, dans l'est du pays. Partisans et détracteurs de Lutz Bachmann se sont invectivés dès les premières minutes de l'audience.

L'audience a débuté à 10h pour ce procès, placé sous haute sécurité et étalé sur trois jours jusqu'au 10 mai.

Sourire aux lèvres, pantalon moutarde et lunettes sous forme de bandeau noir pour masquer son visage face aux caméras, le fondateur de Pegida s'est présenté avec une centaine de ses partisans brandissant des panneaux "Merkel au tribunal" ou "Relaxe pour Lutz Bachmann !". Les sympathisants de Pegida occupaient toutes les places du public.

A bonne distance de là, des contre-manifestants opposés à Pegida scandaient pour leur part "Bachmann en prison !"

Incitation à la haine

Déjà condamné pour braquages, violences et trafic de cocaïne, détenu 14 mois en Allemagne après s'être enfui en Afrique du Sud, Lutz Bachmann, 43 ans, encourt cette fois-ci de 3 mois à 5 ans de prison.

La justice lui reproche des propos postés en septembre 2014 sur sa page Facebook, décrivant les "réfugiés de guerre" comme du "bétail" ou de la "racaille", soit une "incitation à la haine" et une "atteinte à la dignité" aux yeux de l'accusation.

ats/sbad

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Extrémistes de droite arrêtés

Alors que l'attention était fixée sur Dresde, cinq membres présumés d'une organisation violente d'extrême droite, notamment soupçonnée d'avoir attaqué des foyers de réfugiés en Saxe (est), ont été arrêtés par la police, a annoncé mardi le parquet fédéral allemand.

Tous de nationalité allemande et âgés entre 18 et 39 ans, les suspects sont soupçonnés d'avoir fait partie d'une organisation baptisée "Gruppe Freital" (du nom d'une commune de la proche banlieue de Dresde). Les deux chefs de file supposés du groupe avaient déjà été interpellés auparavant.

Les membres du "Gruppe Freital" sont mis en cause pour tentative de meurtre, coups et blessures ainsi que pour la fabrication d'engins explosifs avec lesquels ils ont visé des centres de réfugiés.