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Angela Merkel veut des zones de sécurité en Syrie près de la Turquie

Angela Merkel demande l'établissement de zones spéciales de sécurité en Syrie
Angela Merkel demande l'établissement de zones spéciales de sécurité en Syrie / 12h45 / 1 min. / le 24 avril 2016
Angela Merkel a déclaré samedi lors d'une visite en Turquie qu'elle souhaite l'établissement de zones spéciales de sécurité en Syrie, près de la frontière turque, où les réfugiés pourraient trouver un abri.

La chancelière allemande, accompagnée du président du Conseil européen Donald Tusk et du commissaire européen Frans Timmermans, a tenu ces propos lors de la conférence de presse donnée conjointement avec le Premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, après une visite d'un camp de réfugiés syriens.

Ce dernier a déclaré que la Turquie avait rempli toutes ses obligations dans le cadre de l'accord conclu avec l'UE sur les migrants et que le rapatriement des migrants ne serait pas mis en application sans une libéralisation de l'octroi de visas aux ressortissants turcs. Libéralisation d'une importance "vitale" pour la Turquie, a-t-il ajouté.

"La Turquie, le meilleur exemple"

Le président du Conseil européen Donald Tusk a estimé que la Turquie était "le meilleur exemple" en ce qui concerne le traitement des réfugiés. Déclaration qui va à l'encontre de l'avis de nombre d'ONG qui estiment au contraire que la Turquie ne peut pas être considérée comme un pays sûr pour les migrants.

agences/lgr

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Ankara fait monter la pression

La Turquie s'est engagée à accepter le retour sur son sol de tous les migrants entrés illégalement en Grèce depuis le 20 mars. Le plan prévoit en outre que pour chaque réfugié syrien renvoyé en Turquie, un autre sera "réinstallé" dans un pays européen, dans la limite de 72'000 places.

En contrepartie, les Européens ont accepté de fournir jusqu'à six milliards d'euros, de relancer les discussions sur l'intégration de la Turquie à l'UE et d'accélérer le processus de libéralisation des visas pour les Turcs, qui ne fait pas l'unanimité chez les 28.

Bruxelles doit valider ou non la levée des visas pour les citoyens turcs début mai. Or, cette condition est non négociable pour Ankara, qui fait donc monter la pression et menace de se retirer de l'accord sur les réfugiés.