Quelque 6,4 millions d'électeurs ont commencé à voter pour désigner un successeur au social-démocrate Heinz Fischer, qui achève son deuxième mandat, qui a vu les sociaux-démocrates et les conservateurs gouverner l'Autriche au sein d'une grande coalition depuis 2008. Les bureaux de vote sont ouverts jusqu'à 17h.
L'ancien patron des Verts Alexander Van der Bellen est crédité d'environ 26% des intentions de vote au premier tour devant le candidat FPÖ Norbert Hofer (24%). Tous deux peuvent espérer accéder au second tour, prévu le 22 mai.
Chancelier et vice-chancelier sur la sellette
Pour la première fois depuis la Seconde guerre mondiale, les deux grands partis traditionnels - le SPÖ social-démocrate et l'ÖVP conservateur- pourraient être écartés de la tête de l'Etat.
Une élimination de ces deux partis serait un coup de semonce majeur pour le chancelier Werner Faymann (SPÖ) et le vice-chancelier Reinhold Mitterlehner (ÖVP), dont les mandats courent jusqu'en 2018.
Une candidate indépendante, l'ancienne présidente de la Cour suprême Irmgard Griss, pourrait également, selon certains instituts de sondage, créer la surprise, avec plus de 20% d'intentions de vote.
afp/lgr
Une fonction surtout honorifique
En Autriche, la fonction de président est surtout honorifique. Il ne participe pas à la gestion au quotidien du pays et est réduit d'ordinaire à un rôle protocolaire et moral.
Le chef de l'Etat dispose toutefois de pouvoirs formels étendus: il est chef des armées, nomme le chancelier et peut dans certaines circonstances dissoudre le Parlement.
Le mandat de président dure six ans renouvelable une fois.