Pour le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane, la trêve initiée par les Etats-Unis et la Russie et entrée en vigueur fin février "n'existe plus" après de nombreuses violations commises tant par les rebelles que par le régime du président Bachar al-Assad.
Cette trêve était vue comme un premier pas vers un éventuel règlement de ce conflit qui a fait plus de 270'000 morts depuis mars 2011.
Au nord-est de Damas, 13 personnes, dont deux enfants, sont mortes samedi dans des bombardements des forces gouvernementales contre Douma, bastion du groupe rebelle Jaich al-Islam, qui était engagé par l'arrêt des hostilités, selon l'OSDH. Il s'agit du bilan le plus meurtrier à Douma depuis l'instauration de la trêve, selon l'ONG.
Les forces du régime syrien ont aussi pilonné samedi les quartiers est de la ville d'Alep tenus par les rebelles. Le raid le plus meurtrier a tué 12 civils, a affirmé un responsable local de la défense civile.
Après des semaines de calme, c'est le second jour que les quartiers rebelles d'Alep sont visés par des raids d'une rare intensité. Vendredi, 25 civils avaient déjà été tués.
Dans la province centrale de Homs, deux civils ont été tués dans des raids aériens du régime sur la localité rebelle de Talbissé.
afp/mre
Les négociations de Genève dans l'impasse
Le président américain Barack Obama s'est déclaré vendredi "très inquiet concernant la cessation des hostilités qui s'effiloche" tandis que l'ONU disait la trêve "en grand danger".
A Genève, les pourparlers pour mettre fin à la guerre sont dans l'impasse. Ces discussions devaient théoriquement se poursuivre jusqu'à mercredi, mais aucun progrès n'est à attendre puisque la principale composante de l'opposition, représentée par le Haut comité des négociations (HCN) a suspendu lundi sa participation "formelle" aux pourparlers. Il ne reste à Genève que le régime, d'autres groupes d'opposition et une équipe "technique" du HCN.
En dépit de cette situation, l'émissaire de l'ONU pour la Syrie Staffan de Mistura a assuré que les négociations se poursuivraient.
Envoyer des troupes au sol "serait une erreur"
"Ce serait une erreur" de la part des Etats-Unis, du Royaume-Uni ou de toute alliance de pays occidentaux "d'envoyer des troupes au sol et de renverser le régime d'Assad", a déclaré Barack Obama dans une interview à la BBC.
Il a également répété sa ligne selon laquelle une "solution militaire seule" ne permettrait pas de régler "les problèmes à long terme" en Syrie.