Au premier jour d'une visite en Allemagne, le président américain a souhaité que les négociations sur ce traité connu sous ses acronymes TTIP ou Tafta, actuellement laborieuses, soient bouclées d'ici la fin de l'année, avant son départ de la Maison Blanche en janvier 2017.
"Je ne m'attends pas à ce que nous soyons en mesure de finir la ratification d'un accord d'ici à la fin de l'année, mais je prévois que nous ayons terminé les négociations de l'accord", a dit à la presse Barack Obama après un entretien avec Angela Merkel.
La chancelière allemande Angela Merkel lui a fait écho en déclarant qu'il fallait "utiliser la chance" de cette "fenêtre de tir serrée". "Cela ne va pas se représenter vite", a-t-elle affirmé, avant de recevoir le président américain dans la soirée pour un dîner officiel, en présence de nombreux patrons allemands et américains.
Scepticisme croissant
L'inquiétude des opinions publiques à l'égard d'un tel accord de libre-échange grandit pourtant des deux côtés de l'Atlantique, alors qu'encore des dizaines de milliers ont manifesté samedi dans les rues de Hanovre.
Mais au sein même du gouvernement de coalition allemand, pourtant considéré comme un des principaux défenseurs du projet en Europe, l'impatience grandit.
agences/lgr
Barack Obama élogieux envers Angela Merkel
Le choix de Barack Obama de se rendre en Allemagne, pour la cinquième fois depuis qu'il est au pouvoir, témoigne de la place qu'il accorde à Angela Merkel en Europe.
Il l'a couverte de louanges devant la presse dimanche à Hanovre. Il a aussi salué sa politique d'ouverture généreuse à l'égard des migrants depuis l'été 2015, malgré les critiques que ce cap suscite en Allemagne et en Europe.
En dépit de ces compliments, des divergences subsistent. Le président américain a ainsi rejeté toute idée de zones de protection en Syrie pour les civils, alors que la chancelière évoque cette option depuis plusieurs semaines face à la persistance des bombardements.