"C'est un nombre effrayant. Il y a eu 11 morts autour des travaux olympiques depuis 2013", entre les installations pour les Jeux et les structures urbaines appelées à rester par la suite, comme des routes ou des musées, a déclaré lundi Robson Leite, responsable de l'Inspection du travail de l'Etat régional de Rio.
C'est plus que sur les chantiers du Mondial 2014 de football dans tout le Brésil, où il y avait eu 8 morts.
Cette macabre comptabilité est consignée dans un rapport diffusé ce lundi par l'Inspection du travail. L'organisme espère "attirer l'attention pour sensibiliser les autorités sur la sécurité au travail et éviter de nouveaux accidents", a expliqué le responsable.
"Course contre la montre"
"Tout vient du manque de planification, sans doute. Et de la course contre la montre au moment de finir", a dit Elaine Castilho, responsable de l'audit sur les travaux olympiques.
Sollicités par l'AFP, ni la mairie de Rio ni le comité d'organisation des Jeux Rio 2016 n'ont répondu.
afp/vtom
Retard sur plusieurs chantiers
Certains chantiers des JO-2016 (5-21 août) ont pris du retard, comme le vélodrome. La nouvelle ligne du métro, qui doit relier le quartier touristique d'Ipanema (zone sud) à celui de Barra da Tijuca (zone ouest), qui sera le centre névralgique des Jeux, doit être inaugurée en juillet, soit à un mois de la cérémonie d'ouverture, soulevant le scepticisme général. Sur ce seul chantier, trois ouvriers ont perdu la vie.