La nouvelle est tombée dans un court communiqué diffusé mardi soir par la Maison royale, précisant que Felipe VI, après des entretiens avec les dirigeants politiques, constatait ne pas avoir de "candidat disposant des appuis suffisants pour que la chambre des députés lui accorde, le cas échéant, sa confiance".
Le roi a indiqué qu'il y avait de ce fait lieu de mettre en oeuvre l'article de la Constitution prévoyant la tenue nouvelles élections.
Nouveaux engagements impossibles
Faute de candidats, "nous n'avons d'autre choix que d'élaborer un décret de dissolution du Parlement, visant à convoquer des élections", a ensuite expliqué Patxi Lopez, le président du Congrès précisant que cette formalité interviendra le 3 mai.
La loi prévoit que le scrutin se tienne 54 jours plus tard, le 26 juin, trois jours après le référendum sur un éventuel "Brexit".
Depuis fin décembre, l'Espagne est dirigée par le gouvernement conservateur sortant de Mariano Rajoy, seulement en mesure d'expédier les affaires courantes, dans l'impossibilité de prendre de nouveaux engagements ou d'adopter des réformes.
Cette situation devrait encore se prolonger au moins jusqu'au mois de juillet, après le nouveau scrutin.
Un Parlement fragmenté
Les élections du 20 décembre avaient débouché sur un Parlement fragmenté entre quatre grands partis: le Parti populaire(conservateur), en tête avec 123 sièges, suivi du Parti socialiste (90), du parti de gauche Podemos (65) et des centristes de Ciudadanos (40 députés).
Selon les sondages, de nouvelles élections ne changeraient pas fondamentalement cette répartition des sièges.
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