Les télévisions russes ont diffusé des images de la fusée s'élevant dans un ciel bleu. "Les satellites sont désormais en orbite", a indiqué l'agence spatiale russe Roskosmos.
Initialement prévu mercredi mais finalement reporté de 24 heures, le lancement s'est déroulé sous les yeux du président Vladimir Poutine.
"Il y a encore beaucoup de travail, mais c'est un pas résolu vers le développement du secteur spatial russe", a déclaré le président.
Un cosmodrome au coût gigantesque
Décidée en 2007 par Vladimir Poutine et commencée en 2012, la construction du cosmodrome a été qualifiée de "plus grand chantier du pays" par les médias russes et a coûté 300 à 400 milliards de roubles (4,45 à 6 mrds de francs).
Elle a été émaillée de multiples affaires de corruption. En janvier, la justice russe a ouvert des dizaines d'enquêtes pour détournement de fonds.
Le décollage a par ailleurs eu lieu en l'absence de journalistes étrangers, qui n'ont pas été autorisés à visiter le cosmodrome.
afp/grin
Relancer l'industrie spatiale russe
Le cosmodrome au coût gigantesque est appelé à remplacer la légendaire base de Baïkonour au Kazakhstan et doit marquer la renaissance d'une industrie humiliée par plusieurs échecs ces dernières années.
Le secteur spatial russe a en effet connu une série d'échecs en 2015, avec notamment la perte d'un vaisseau cargo Progress devant ravitailler l'ISS en avril et l'échec d'un lanceur Proton qui devait mettre en orbite un satellite de communications mexicain en mai.