Plus de vingt personnes ont été tuées dans le bombardement de l'hôpital Al Qods situé dans un quartier de la ville, rapporte l'OSDH. Cette attaque a également coûté la vie au dernier pédiatre qui travaillait dans la ville et à deux autres médecins, ajoute l'organisation basée à Londres.
Selon Médecins sans frontières (MSF), qui soutenait l'établissement, c'est une frappe aérienne directe qui a touché l'hôpital. "Il faut que justice soit faite pour ces crimes", a déclaré jeudi le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon.
Par ailleurs, au moins 64 combattants ont péri depuis mercredi en Syrie dans des combats entre rebelles et forces kurdes au nord de la province d'Alep, a rapporté jeudi l'OSDH. Onze combattants du groupe Etat islamique auraient aussi été tués par l'armée turque.
L'aide humanitaire et les négociations menacées
L'ONU a averti jeudi que des centaines de milliers de Syriens risquaient de ne plus pouvoir recevoir d'aide d'urgence si les combats entre gouvernement et rebelles se poursuivent sur le terrain, en violation de la trêve.
Depuis la semaine dernière, Alep est au coeur d'une escalade militaire qui a contribué à saper les négociations de paix organisées sous l'égide des Nations unies à Genève.
Staffan de Mistura , l'émissaire spécial de l'ONU pour la Syrie, a estimé jeudi que le processus de négociation qu'il supervise était "tout juste en vie".
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agences/apyt
Alep est au bord du désastre humanitaire, selon le CICR
L'escalade des violences à Alep risque de plonger la ville dans un désastre humanitaire, estime le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) dans un communiqué jeudi.
Les combats entre les troupes gouvernementales et les rebelles syriens ont aggravé le sort humanitaire de dizaines de milliers d'habitants dans cette ancienne capitale économique du pays, devenue l'une des cités les plus affectées par les cinq années de guerre civile.