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La banque du Vatican fait le ménage et ferme près de 5000 comptes suspects

Le président de l'Autorité d'information financière du Saint-Siège, le suisse René Brülhart (à droite), présentant le rapport 2015 de la banque du Vatican. [Andrew Medichini]
Le président de l'Autorité d'information financière du Saint-Siège, le suisse René Brülhart (à droite), présentant le rapport 2015 de la banque du Vatican. - [Andrew Medichini]
Le Vatican a annoncé jeudi avoir fermé près de 5000 comptes suspects de sa "banque", l'Institut pour les oeuvres de religion (IOR), alors que le nombre de signalements d'opérations suspectes a triplé par rapport à 2014.

"Nous avons adopté une ligne très stricte envers tout compte qui ne respecterait pas" la législation vaticane, a déclaré Tommaso Di Ruzza, directeur de l'Autorité d'information financière (AIF) du Saint-Siège, en présentant à la presse le rapport 2015 de l'organisation.

"Désormais, cette procédure est terminée" et "un total de 4935 comptes ont été fermés", a-t-il ajouté en expliquant qu'il s'agissait d'un "nombre définitif".

Les signalements ont triplé

Jeudi, l'AIF a annoncé avoir reçu 544 signalements d'opérations financières suspectes en 2015, principalement de possibles évasions fiscales. Cela représente plus du triple des 147 signalements de 2014, hausse que le président de l'AIF impute à une plus grande vigilance qu'avant.

Après analyse, les 544 signalements ont abouti à 17 rapports remis en 2015 au parquet du Vatican sur des soupçons d'évasion ou de fraude fiscale, mais aussi au moins une tentative de déstabilisation de marché financier à l'étranger.

ats/ypf

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Scandales par le passé

Dans les années 1980, l'Institut pour les oeuvres de religion (IOR) a eu parmi ses clients des figures de la mafia, à l'origine de plusieurs scandales retentissants.

Trente ans plus tard, le Vatican ne connaissait toujours pas l'identité de milliers de détenteurs de comptes, dont beaucoup n'avaient pas de lien apparent avec l'Eglise et ses activités caritatives.