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Après son congrès, l'Alternative pour l'Allemagne s'affirme contre l'islam

La ligne du parti s'affirme anti-islam depuis la fermeture des frontières. [EPA/Keystone - Marijan Murat]
La ligne du parti s'affirme anti-islam depuis la fermeture des frontières. - [EPA/Keystone - Marijan Murat]
Galvanisée par des sondages au zénith, la droite populiste allemande de l'Alternative pour l'Allemagne (AfD) a bouclé dimanche son premier programme en trois ans d'existence, avec une tonalité anti-islam.

"L'islam ne fait pas partie de l'Allemagne" et les minarets, les appels du muezzin et le voile intégral "doivent être interdits", ont décidé les 2400 participants au congrès de l'Alternative für Deutschland.

Les délégués ont apporté leur soutien à un manifeste électoral proclamant que l'islam n'est pas compatible avec la Constitution fédérale.

Une assemblée majoritairement masculine et d'âge mûr réunie pour deux jours à Stuttgart.

Les législatives de 2017 en ligne de mire

Pour "conquérir des majorités", comme le promet sa porte-parole, l'AfD veut préciser son "contre-projet", jusqu'alors aussi flou qu'évolutif: sa ligne anti-euro d'origine, lors de sa création au printemps 2013, est devenue anti réfugiés à l'automne 2015, au plus fort de l'afflux de demandeurs d'asile en Allemagne, puis anti-islam depuis la fermeture des frontières.

L'AfD ne compte pas de députés au Bundestag mais est représenté dans la moitié des 16 parlements régionaux allemands. Le parti vise désormais les élections législatives de 2017.

>> Lire aussi : 400 manifestants contre un congrès populiste interpellés en Allemagne

afp/br

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La cohabitation avec l'extrême-droite préoccupe l'AfD

A quel point faut-il flirter avec l'extrême droite ? La question est plus périlleuse en Allemagne qu'ailleurs et oppose depuis la création de l'AfD son aile nationale-conservatrice très implantée en ex-RDA et son aile libérale-conservatrice plus puissante à l'Ouest, soucieuse d'éviter cette étiquette infamante.

Le parti a exclu samedi à une très courte majorité sa fédération de Sarre (ouest), trop proche des milieux extrémistes, mais a évité un vote délicat sur le rapprochement avec le Front national français.