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Greenpeace lève le voile sur certains secrets du traité transatlantique

Des activistes de Greenpeace durant une manifestation contre le TTIP à Hanovre, en Allemagne, le 23 avril 2016. [Nigel Treblin]
Des activistes de Greenpeace durant une manifestation contre le TTIP à Hanovre, en Allemagne, le 23 avril 2016. - [Nigel Treblin]
L'ONG Greenpeace va publier lundi des documents confidentiels du projet d'accord de libre-échange entre les Etats-Unis et l'UE (TTIP). Elle annonce dimanche que ces pages confirment les menaces sur la santé ou l'environnement.

Selon Greenpeace Pays-Bas, qui s'est procuré les documents, ceux-ci représentent deux-tiers du texte du traité à l'ouverture en avril du 13e cycle de négociation et recouvrent 13 chapitres du traité, aussi appelé Tafta. Ces documents seront publiés sur internet lundi à 11h00.

"Ces documents confirment ce que nous disons depuis longtemps", assure le directeur de l'unité européenne de Greenpeace, Jorgo Riss. "Ce traité mettrait les intérêts des grandes entreprises au centre du processus de décision politique et législatif au détriment des enjeux environnementaux ou de santé publique".

Les nations perdent la main

Greenpeace assure que le texte prévoit la suppression d'une règle permettant aux nations de "réguler le commerce" pour "protéger la vie, la santé des humains, des animaux et des plantes".

Le commerce ne serait, de plus, pas soumis à des objectifs de réduction des émissions de CO2 et le "principe de précaution" est oublié, assure l'ONG.

ats/afp/olhor

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Négociations depuis mi-2013

Depuis mi-2013, les Etats-Unis et l'Union européenne tentent de parvenir à un accord qui supprimerait les barrières commerciales et réglementaires, mais qui rencontre des résistances croissantes dans la société civile et auprès des dirigeants politiques.

Après le cycle de discussions d'avril, les négociateurs américains et européens avaient affirmé qu'un "important travail" et des "concessions" étaient nécessaires afin de boucler l'accord en 2016, comme le souhaite le président américain Barack Obama.

Certains pays européens affichent de plus en plus leur scepticisme, en Allemagne et de plus en plus en France, et de moins en moins de monde y semble favorable des deux côtés de l'océan.