L'ancien président Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2010) est directement visé comme l'un des principaux responsables de "l'organisation criminelle" liée au scandale Petrobras.
Le procureur vise aussi trois ministres influant du Parti des travailleurs (PT, gauche) formant la garde rapprochée de Dilma Rousseff, dont son chef de cabinet Jaques Wagner.
Concernant ce parti, l'ouverture d'une enquête contre Dilma Rousseff pour obstruction à la justice a également été demandée au Tribunal suprême fédéral (STF), ont annoncé mardi les principaux médias nationaux.
Parti centriste aussi touché
Le grand parti centriste PMDB du vice-président Michel Temer, appelé à assumer la présidence dès la semaine prochaine si Dilma Rousseff est écartée du pouvoir, est aussi concerné. Le président de la Chambre des députés, Eduardo Cunha (PMDB), figure en bonne place.
Au final il pourrait y avoir plus de 70 personnes impliquées dans cette affaire de détournements de fonds systématiques au sein du groupe pétrolier étatique Petrobras.
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afp/cab
Destitution de Dilma Roussef en vue
La semaine prochaine, les sénateurs vont selon toute vraisemblance ouvrir formellement par un vote à la majorité simple le procès en destitution de Dilma Rousseff.
Dans ce cas, la présidente sera alors écartée du pouvoir pendant un maximum de six mois en attendant un jugement final et le vice-président Temer assumera alors ses fonctions.
A noter que Michel Temer a lui-même été mis en cause par plusieurs inculpés du dossier Petrobras. Mais il n'est pas à ce stade officiellement visé par l'enquête.