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Plus de 41 milliards de francs pour la pollution du Rio Doce au Brésil

La coulée s'est répandue jusqu'à l'océan atlantique sur 650 km à travers le lit du fleuve Rio Doce.
La coulée toxique s'est répandue jusqu'à l'océan atlantique sur 650 km à travers le lit du fleuve Rio Doce.
La justice brésilienne a réclamé mardi plus de 41 milliards de francs aux sociétés responsables des dommages sociaux, économiques et environnementaux causés par la catastrophe du Rio Doce.

La plainte de 359 pages conclut six mois d'enquête menée par une commission spéciale mise en place après la catastrophe survenue dans l'Etat du Minas Gerais.

Un barrage minier dans la mine de fer de Samarco, détenue par Vale et BHP Billiton, avait cédé le 5 novembre 2015, libérant une gigantesque coulée de boue qui avait submergé un village, tuant au moins 17 personnes, la pire catastrophe écologique qu'ait connue le pays.

Boue toxique

La boue s'est répandue jusqu'à l'océan Atlantique. Sous l'effet de la coulée, des métaux lourds du fond du fleuve sont remontés à la surface, obligeant les autorités à suspendre les activités de pêche.

Les dommages ont été calculés sur la base du coût de la marée noire provoquée dans le golfe du Mexique par la plate-forme de forage Deepwater Horizon en 2010 aux Etats-Unis.

Le ministère public demande également des dédommagements au gouvernement fédéral et aux Etats touchés, considérant qu'ils ont été "négligents" dans le contrôle du barrage.

>> Le reportage de Mise au point sur cette catastrophe :

Torrent de boues toxiques
Torrent de boues toxiques / Mise au point / 13 min. / le 6 décembre 2015

afp/reuters/mre

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Premier accord de 6 milliards "insuffisant"

Afin de s'assurer du paiement, la justice a demandé à ce que ni Samarco, ni Vale et BHP ne distribuent des bénéfices ou ne reçoivent d'aides publiques pour le moment.

Le premier groupe minier mondial, BHP Billiton, et le premier producteur de minerai de fer de la planète, Vale, qui codétiennent Samarco, ont dit ne pas avoir été formellement informés de ces poursuites civiles

Le gouvernement brésilien avait convenu d'un plan de réparation de 24,1 milliards de réals (6,5 milliards de francs) avec Samarco, un montant considéré désormais comme insuffisant par la justice.