Un calme relatif a régné toute la journée à Alep, où les gens se sont risqués dans la rue dans plusieurs quartiers où étaient ouverts un nombre de magasins plus important que d'habitude, raconte un habitant. Un autre a évoqué un sentiment général de calme.
Les combats, qui avaient pris de l'ampleur depuis deux semaines, ont diminué en intensité, selon les deux camps.
Néanmoins, l'armée du régime de Bachar al-Assad a accusé les insurgés islamistes d'avoir procédé durant la nuit à des tirs sur des zones résidentielles tenues par les forces gouvernementales.
Ailleurs, les combats font rage
Dans les régions rurales au sud d'Alep, les combats ont en revanche fait rage, notamment près de Khan Touman. Les combattants du Front al Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda, y progressaient en direction de la ville tenue par des milices pro-gouvernementales soutenues par l'Iran.
L'aviation syrienne a mené des bombardements pour tenter de repousser l'assaut des insurgés islamistes contre plusieurs positions gouvernementales autour de la ville, ont rapporté la chaîne télévisée Al Mayadine, favorable au régime de Damas, et l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), proche de l'opposition.
ats/reuters/bri/olhor
64'000 Syriens bloqués à la frontière jordanienne
Environ 64'000 Syriens sont désormais bloqués le long de la frontière avec la Jordanie, selon les gardes-frontières jordaniens. Ce nombre est en augmentation constante, notamment après l'intensification des bombardements sur la ville d'Alep en Syrie.
Ces Syriens sont massés autour des deux points de passage de Hadalat et Rokbane, dans une zone désertique dans le nord de la Jordanie. Un officier a précisé à l'AFP que 5'000 autres Syriens étaient massés à Hadalat, à 70 km plus à l'ouest.
Près de 2000 Syriens parmi les réfugiés sont soupçonnés de collaborer avec l'EI, a indiqué le chef des gardes-frontières, ajoutant que des armes et des munitions avaient été saisies auprès de réfugiés.
Au moins 28 morts dans des raids
Au moins 28 personnes dont des femmes et des enfants ont été tuées et une cinquantaine blessées jeudi dans des raids aériens contre un camp de déplacés dans le nord-ouest de la Syrie, près de la frontière turque, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
L'ONG a affirmé que les raids avaient ciblé le camp près de la localité de Sarmada dans le nord de la province d'Idleb, contrôlée en majorité par le Front Al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda, et ses alliés rebelles. Il n'a pas précisé qui était derrière ces raids.
L'ONG a affirmé que le bilan des morts pourrait s'alourdir en raison de la gravité de l'état de certains blessés.