"Il est évident que les dégâts causés" par les feux à Fort McMurray "sont conséquents et la ville n'est pas du tout sûre pour le moment", a indiqué le Premier ministre de l'Alberta, Rachel Notley, en affirmant qu'il faudrait du temps, une fois les feux circonscrits, pour sécuriser l'ensemble de la ville.
Des quartiers entiers ont été réduits en cendres. Les habitants devront patienter longtemps avant de pouvoir réintégrer la ville.
Petites bourgades menacées
Le gigantesque incendie a encore progressé jeudi, isolant des évacués ayant déjà fui la ville de Fort McMurray et menaçant des petites bourgades. A 50 km au sud, les localités d'Anzac et de Gregoire Lake Estates ont été placées en état de "menace extrême" par les autorités.
En 24 heures, les ravages provoqués par cet incendie hors de contrôle ont été multipliés par dix. Mercredi, le feu avait parcouru 7500 hectares, jeudi, les autorités parlaient de 85'000 hectares dévastés, soit près de dix fois la taille de Manhattan.
agences/sbad
Pont aérien pour évacuer encore 3000 personnes
Des flammes ont coupé par intermittence l'autoroute 63, la seule route menant vers le sud, forçant des milliers d'évacués à se réfugier au nord dans les campements des sociétés d'exploitation pétrolière.
Un pont aérien a été mis en place. Jeudi soir, 4000 personnes avaient été acheminées par les airs vers les villes d'Edmonton et de Calgary. Les autorités espéraient en évacuer 3000 de plus d'ici la fin de la journée.
Plus de 1110 pompiers appuyés par 145 hélicoptères et 22 avions-citernes sont toujours à pied d'oeuvre pour tenter de maîtriser le sinistre.
9 milliards de dégâts
Le sinistre, pour la seule ville de Fort McMurray, pourrait coûter aux assureurs dans les neuf milliards de dollars canadiens (6,7 milliards de francs), ce qui serait de loin la catastrophe naturelle la plus coûteuse qu'ait jamais connue le Canada, selon une étude de BMO Marchés des capitaux.