"Les projets des Pères fondateurs (de l'UE, ndlr), hérauts de la paix et prophètes de l'avenir, ne sont pas dépassés", a lancé vendredi le saint Père en adressant un vibrant plaidoyer pour l'Europe dans son discours.
Il a exhorté les Européens à oser un changement radical de modèle, pour aller vers une Europe plus ouverte mais aussi plus sociale, au moment où, a-t-il souligné, le chômage fait des ravages en particulier chez les jeunes.
Europe critiquée
S'adressant à ses invités - parmi lesquels Angela Merkel, Donald Tusk, Jean-Claude Juncker, Martin Schulz et Mario Draghi - le pape François les a exhortés à "construire des ponts et abattre des murs".
Le pape argentin, qui avait déjà "secoué" l'UE lors d'un discours devant le Parlement européen en novembre 2014, a critiqué une Europe "en déclin (...), qui est en train de 'se retrancher' au lieu de privilégier des actions qui promeuvent de nouveaux dynamismes dans la société".
"Je rêve d'une Europe qui prend soin de l'enfant, qui secourt comme un frère le pauvre et celui qui arrive en recherche d'accueil parce qu'il n'a plus rien et demande un refuge. (...) Je rêve d'une Europe où être migrant ne soit pas un délit", a aussi déclaré le pape.
ats/reuters/mre
Prix Charlemagne
Le chef de l'Eglise catholique s'exprimait au Vatican où une cérémonie était organisée pour lui remettre le prix Charlemagne, attribué chaque année par la ville d'Aix-la-Chapelle aux personnes qui ont le plus contribué aux idéaux de la construction européenne.