Les pourparlers de paix, entamés le 21 avril sous l'égide de l'ONU, rassemblent des représentants du gouvernement d'une part, et ceux des rebelles chiites Houthis et leurs alliés de l'autre, pour tenter de mettre fin à la guerre qui ravage le Yémen depuis plus d'un an.
Après deux séances improductives samedi, "les pourparlers directs sont suspendus" et le médiateur de l'ONU Ismaïl Ould Cheikh Ahmed doit mener des consultations séparées pour renouer le dialogue, a déclaré le responsable gouvernemental, accusant les Houthis d'en être responsables.
Discussions en équipes
Les rebelles "sont revenus sur leur engagement" de discuter des questions de fond dans le cadre de trois équipes de travail conjointes, a déclaré le responsable.
Ces équipes sont chargées d'examiner notamment les moyens de résoudre des questions d'ordre politique. Mais les rebelles exigent "au préalable de s'entendre sur la mise en place d'une instance exécutive de transition", a indiqué le responsable.
afp/tmun
Accord sur une transition nécessaire pour les rebelles
Les rebelles Houthis ont expliqué que le travail des trois équipes conjointes "ne pourra progresser qu'après un accord sur la forme de l'Etat et du pouvoir de transition" au Yémen, a confirmé l'un de leurs délégués dans une déclaration mise en ligne sur leur site sabanews.
Sans cela, les négociations sont "une perte de temps", a ajouté ce délégué, indiquant que le gouvernement du président Abd Rabbo Mansour Hadi est "un adversaire et il est inacceptable qu'il incarne l'Etat".
Accusations mutuelles
Les protagonistes de la guerre au Yémen s'accusent mutuellement de ne pas respecter la trêve, constamment violée depuis son entrée en vigueur le 11 avril.
Le conflit au Yémen a fait depuis plus d'un an 6400 morts, 30'500 blessés et 2,8 millions de déplacés dans ce pays pauvre de la péninsule arabique, selon des estimations de l'ONU.