Des milliers de manifestants ont afflué dimanche soir aux abords du Parlement, où les députés devaient se prononcer sur des réformes contestées de la fiscalité et des retraites.
Les forces de l'ordre ont essuyé des jets de cocktails Molotov. Elles ont riposté à coups de grenades lacrymogènes et assourdissantes. La foule s'est aussitôt dispersée.
Au total, 26'000 personnes ont manifesté à Athènes et Thessalonique (nord) dans la journée de dimanche, en majorité des sympathisants du Front de lutte des travailleurs (Pame), proche du parti communiste grec KKE. La plus grande banderole exigeait: "Sécurité sociale, publique et obligatoire pour tous. La ploutocratie doit payer".
Réunion lundi à Bruxelles
Le vote du Parlement grec sera suivi lundi à Bruxelles d'une réunion des ministres des Finances de la zone euro. La dette grecque et les mesures prises par Athènes seront au centre des discussions.
Abaisser le coût du système de retraites, l'un des plus élevés de la zone euro, est une condition fixée à Athènes pour le déblocage d'une nouvelle tranche d'aide. Cela dans le cadre du plan de sauvetage financier que le Premier ministre Alexis Tsipras a négocié l'été dernier avec ses partenaires européens.
agences/pym/tmun
Réforme dénoncée par les syndicats
Les syndicats grecs dénoncent une réforme qui prévoit la réduction des retraites les plus élevées, la fusion des multiples caisses d'assurance, l'augmentation des cotisations, des taxes, et de l'imposition pour les moyens et hauts revenus.
Le projet de loi s'inscrit dans la logique des efforts du gouvernement pour s'aligner sur les exigences des créanciers qui demandent des économies de 5,4 milliards d'euros d'ici 2018.