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Trois journalistes espagnols libérés après 10 mois de captivité en Syrie

La Syrie est le pays le plus dangereux du monde pour les journalistes, selon l'organisation Reporters sans frontières (RSF). [Kai Pfaffenbach]
La Syrie est le pays le plus dangereux du monde pour les journalistes, selon l'organisation Reporters sans frontières (RSF). - [Kai Pfaffenbach]
Trois journalistes espagnols enlevés l'été dernier en Syrie ont été libérés et exfiltrés vers la Turquie, a annoncé le gouvernement espagnol. Ils ont été rapatriés en Espagne dimanche.

"Il y a quelques heures ont été libérés les journalistes espagnols qui avaient été enlevés à Alep, dans le nord de la Syrie, il y a près de dix mois", a indiqué samedi une porte-parole du gouvernement espagnol.

Les journalistes avaient disparu en juillet 2015 alors qu'ils travaillaient à Alep, où d'autres journalistes ont déjà été enlevés. D'après plusieurs médias espagnols, ils étaient entre les mains du Front al-Nosra, émanation d'Al-Qaïda en Syrie.

Les trois hommes sont arrivés dimanche matin sur une base militaire proche de Madrid.

Le Qatar remercié

Aucun détail n'a filtré sur les circonstances de leur libération, mais le Qatar a fait savoir qu'il avait joué un rôle.

D'après l'agence officielle de presse qatarie, le secrétaire d'Etat espagnol aux Affaires étrangères a téléphoné à son homologue le Sultan bin Saad Martian pour lui faire part des remerciements du gouvernement espagnol "pour les efforts menés par l'Etat du Qatar en vue de la libération des trois prisonniers espagnols qui étaient détenus en Syrie".

afp/reuters/mre

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Des habitués aux zones dangereuses

Les trois reporters travaillaient pour divers médias espagnols, notamment les quotidiens ABC et La Razon, la chaîne de télévision Cuatro et la radio Onda Cero.

Le reporter d'images Angel Sastre, 35 ans, connaissait déjà la Syrie et était habitué à évoluer dans des zones dangereuses. Il avait commencé sa carrière de grand reporter vidéo en Amérique latine.

Antonio "Toni" Pampliega, 33 ans, avait contribué à la couverture (texte, photo, vidéo) du conflit en Syrie de l'AFP, jusqu'en 2013, tout comme le photographe Jose Manuel Lopez, 45 ans, récompensé par plusieurs prix, notamment pour ses images très fortes des victimes de la guerre, en Syrie et ailleurs.