La municipalité canadienne de Wood Buffalo a placé en état d'alerte les zones situées près des exploitations des compagnies Suncor et Syncrude en demandant à tous les travailleurs des bases de vie situées à 50 km au nord de Ford McMurray de se préparer à évacuer.
La société Syncrude a pour sa part fermé son site en raison des fumées et des avions gros porteurs de l'armée ont été dépêchés pour évacuer les 4800 employés. Suncor a lui fermé deux sites de production, et d'autres pétroliers avaient déjà fait de même comme Shell, Nexen ou les compagnies ConocoPhilips et Total qui exploitent conjointement le site de Surmont.
Les répercussions économiques sont énormes pour ces compagnies: selon les experts, Suncor, Syncrude et Shell ont réduit leur production totale d'un million de barils par jour, ce qui représente environ un quart de la production entière du pays et une perte de dizaines de millions de dollars par jour.
2000 km2 de flammes
A Fort McMurray, les surfaces ravagées par les feux hors de tout contrôle ont doublé aux premières heures dimanche. Alimentées par des températures dépassant les 30 degrés et des vents de 40 km/h, les flammes couvraient environ 2000 km2 et progressent vers le nord-est de ville. Si une baisse des températures est attendue, le vent devrait encore se renforcer et les quelques averses attendues ne devraient pas freiner le feu.
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Sur les 1100 pompiers qui combattent les 43 incendies à travers la province grande comme la France, environ la moitié est concentrée sur la catastrophe de Fort McMurray afin de protéger les structures vitales de la ville en eau, télécommunications, électricité ou gaz.
En outre, les quelque 25'000 personnes de Fort McMurray qui avaient trouvé refuge non loin des exploitations pétrolières vont aussi être évacuées via un pont aérien ou un couloir routier sécurisé.
agences/boi