Au moins 10 personnes ont péri lundi, jour d'élections, aux Philippines, où des hommes armés ont notamment attaqué un bureau de vote, a annoncé la police.
Les autorités ont toutefois minimisé l'importance de ces violences et estimé que les élections s'étaient globalement déroulées dans un climat pacifique.
Cinq candidats
Cinq candidats briguent la succession de Benigno Aquino, qui ne pouvait solliciter un nouveau mandat présidentiel. Le controversé Rodrigo Duterte, un ancien maire surnommé le "Donald Trump de l'Est" ou "Inspecteur Harry" pour ses méthodes musclées contre le crime, est le grand favori. Il est crédité de 33% des intentions de vote, avec une solide avance de onze points sur sa principale rivale, la sénatrice Grace Poe.
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Outre leur président, les Philippins doivent élire leur vice-président, 300 parlementaires et quelque 1800 élus locaux.
Campagne mouvementée
La campagne a été vive et populiste entre les prétendants à la présidence, traduisant le rejet des élites au pouvoir jugées incapables de combattre la pauvreté. Rodrigo Duterte a notamment promis de tuer des milliers de criminels.
Dans les derniers jours de la campagne, un front anti-Duterte a pris forme. Les promesses de répression de la criminalité de l'ancien maire de Davao ont alerté ses rivaux qui redoutent des dérapages s'il est élu. L'actuel président philippin Benigno Aquino a lui-même appelé les autres candidats à s'unir contre lui.
Les bureaux de vote, qui ont ouvert à 06h00 (minuit en Suisse), fermeront à 17h00. Les premiers résultats pourraient être connus dans 24 heures. Mais il faudra sans doute jusqu'à trois jours pour connaître l'issue du vote.
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